Qu’elle est sa valeur si ce n’est l’importance sélective que la mémoire y accorde, le plus souvent en terme de bien ou mal?
Que dire à propos de demain sinon qu’il soit une projection basée sur ce même hier, à savoir le désir espéré d’un bonheur qu’on a pas su y trouver ou la peur de passer une fois de plus à côté?
Ce tourner-en-rond entre hier et demain mène-t-il quelque part ou fait-il en sorte que les jours qui se suivent ainsi se ressemblent fondamentalement tous?
Si demain est aussi flou qu’hier, pourquoi alors persister à s’en préoccuper?
Et si la conscience du passé était superflue, lequel induit par ailleurs l’échafaudage d’un futur fantaisiste, et nous distrayait, en quelque sorte exprès, de l’Essentiel de la Vie?
Ne serait-il pas Sage alors de considérer le Présent, chaque Instant?
Lorsqu’on s’en approche justement, pourquoi doutes et peurs se faufilent et s’immiscent à la pensée si ce n’est prétexte pour empêcher de le Vivre?
Songer à hier ne fait que le perdurer et lorsque demain arrive, c’est déjà le Présent; en rêver empêche donc de savourer chaque moment.
Passé et futur ne sont que des images extérieures à Soi-même forgées à même les regrets, attentes ou désirs, et projetées à l’écran de la conscience sur le fondement de multiples peurs qui sont toutes illusoires; c’est ainsi qu’on les créent, leur donnant vie et consistance d’une simple attention puisque l’énergie suit la pensée.
Co-Créer est donc une Magie toute Intérieure; s’y Concentrer conduit au Soi qui, comme un Enfant dans toute son Innocence, Contemple la Joie au plus profond de son Cœur Simplement en Vivant l’Instant.
Et c’est exactement dans cet enfermement que, tous Ensemble, nous conduit l’Ego, l’inverse même de ce qu’il y a justement à ne plus faire, c’est-à-dire se projeter plutôt qu’Être Présent dans l’Accueil de sa Conscience et de sa Vibration en arrêtant ce temps d’hier et de demain, dans le Silence des émotions et des pensées diverses échafaudées sur des croyances, des attachements et des peurs, afin d’y Écouter son Cœur.
Regarder dans l’Instant en prenant Conscience que celui qui Observe ainsi est justement l’Être que Nous Sommes.
C’est en quelque sorte au final un simple constat, Illuminant alors la Conscience de ce qui ne convient plus du fait même de cette Présence dans chacune des activités quotidiennes, duquel il n’y a ensuite rien à faire si ce n’est de l’abandonner, sans le rejeter, s’accabler, se dénigrer ou encore se le cacher avec un faux-fuyant puisqu’il ne s’agit pas de taire l’intellect mais bien d’Être en Silence.
Certes ce que l’on Voit de la sorte n’est pas toujours, disons, rose-bonbon, faisant même resurgir certaines ombres que l’on croyait résolues, mais le Repentir face à la Vérité est la simple reconnaissance de ce qui est éclairé, sans jugement, sans remords et sans peur, conduisant à celle de ce qui Éclaire.
Ce face-à-face avec le Gardien du Seuil, dont la Porte conduit à la Transfiguration puis à la Crucifixion de l’Ego permettant alors à la Conscience de ReNaître, n’est donc pas une confrontation mais un Abandon de l’Illusion devant l’évidence de la Vérité tout autant qu’un acquiescement Librement consenti à la Lumière ainsi Révélée.
Admettre sa vulnérabilité est une Force née de l’Humilité, et s’offrir la Paix tout autant qu’à l’Autre, est un baume sur la souffrance engendrée qui ainsi se dissout d’elle-même et dont seul le Cœur peut Vibrer dans l’Instant puisqu’elle n’impose aucune condition.
Si on attend un évènement quelconque sans le Vivre au Présent, on passe tout simplement à côté.
Ce Qui Vient est en fait déjà là ; à terme il se produira certes une Naissance, mais que fait-on de la période de grossesse?
Comme le disait une Magicienne, pas plus tard que cette semaine, dans son propos sur la patience en suggérant la juste attitude, pour ne pas dire altitude, à cet égard :
- «Pendant ce qui nous apparaît être un délai indésirable, on se transforme en ce que l’on doit être pour vivre ce que l’on aspire à vivre… Notre cœur, notre corps, notre être entier entrent graduellement en résonance avec ce qui est en devenir.»
Or, il urge même d’Être Présent car, sans connaître de date, cette Naissance est assurément bientôt et donc Ici, Maintenant ; il pourrait même advenir que tout se déroule d’un coup, sans heurt, comme au sortir d’un rêve … peut-être tantôt ; qui sait ?
S’y Préparer ne peut ainsi se Vivre que dans l’Instant, et avec Joie puisqu’il s’agit d’un Avènement Merveilleux, celui de notre Libération, voire de notre Résurrection à la Vie.
Être est une prise de Conscience à laquelle il suffit de s’Abandonner dans toute la Transparence de sa Lumière en acquiesçant qu’elle s’Incarne, sans plus la retenir par résistance.
Or, qu’est-ce que la Conscience d’Être sinon l’Éveil à la Vérité Révélée, Présence au sein de l’Instant d’une Vacuité de Silence puisée quelque part entre et au-delà la conscience ordinaire de rêve, de sommeil et de veille?
- « Aussi longtemps que tu t’identifies avec l’apparence, alors fasciné par la nature de la forme, égaré par tes humeurs, tes pensées et la dualité de tes aspirations, les aspects du principe mental, qui te permettent d’analyser, discerner, séparer, distinguer, choisir ou rejeter, produisent en toi la grande hérésie de la séparation.
Ainsi, connais-toi comme Celui qui ne meurt pas.
Contrôle ta pensée, car c’est par cette pensée que l’on peut connaître Celui qui ne meurt pas.
Apprend que la forme n’est que le voile qui cache la splendeur de la Divinité.
Comprend que la Vie Unique imprègne toutes les formes, de sorte qu’il n’existe ni mort, ni détresse, ni séparation.
Détache-toi de l’aspect forme, et viens vers Moi pour habiter le lieu où se trouvent la Lumière et la Vie.
C’est ainsi que l’Illusion prend fin. »
N’est-ce pas là question légitime Résonnant comme une Alarme ou un Appel et requérant Vigilance au sein de notre Présence ?
Ainsi, qu’est-ce qui dirige ce qui Nous Anime en cet Instant même :
l’Esprit ou l’Ego, pulsion du Cœur ou pulsion du désir, Humilité et Simplicité ou revendication et complication ? Le choix n’est-il pourtant pas Simple :
souffrance dans la dualité de l’action/réaction ou Joie dans l’Unité de l’Action de Grâce ?
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